Un an avant l'affaire Benalla, Bruno Roger-Petit avait déjà raison. En juin 2017, soit deux mois avant sa nomination au poste de porte-parole de la présidence de la République, le journaliste alertait l'exécutif sur les risquent que constituent les "incidents" au sein de l'exécutif.
À cette époque, la mésentente survenue entre deux ministres, Nicolas Hulot et Stéphane Travert, au sujet des néonicotinoïdes, faisait suite à d'autres phases délicates pour le gouvernement, comme l'affaire des assistants parlementaires au Modem, ou encore l'affaire Richard Ferrand, passé du ministère de la Cohésion des territoires à la présidence du groupe LREM à l’Assemblée nationale.
"Il y a encore des réglages qui ne sont pas faits et qui doivent être faits avant qu'il ne soit trop tard", avait alors estimé Bruno Roger-Petit sur BFM TV, en juin 2017, donc. Il avait aussi prévenu que la presse continuerait à "scruter" tout éventuel faux-pas de l'exécutif. La journaliste avait ainsi averti la gouvernance : "Si dans trois mois, dans six mois ou dans neuf mois, il se produit encore ce genre d’incidents, ça risque d’être beaucoup plus problématique".