



Le cerveau et ses préjugés racistes
Récemment, un journaliste américain a perdu son emploi après avoir confié que le fait de voir des Musulmans dans un aéroport le rendait nerveux. Sans pour autant lui donner raison, Shankar Vedantam, un éditorialiste américain, explique dans Slate que cette pensée est irrationnelle... et compréhensible.
D'après lui, le cerveau humain est fait pour fonctionner par corrélations. Par exemple, si j'ai eu mal au ventre les deux dernières fois que j'ai voyagé en avion, j'en conclus que prendre l'avion me donne mal au ventre. De la même manière, le fait que des attentats spectaculaires aient été commis par des islamistes dans des avions incite, plus ou moins consciemment, à faire le lien entre terrorisme aérien et islam:
"Quand les membres d’un groupe minoritaire sont associés à une série d’accidents inhabituels, notre cerveau exagère la connexion entre les deux."
La question ne se pose jamais en cas d'actes violents ou terroristes commis par des blancs ou au nom de la religion chrétienne:
"Les musulmans ne sont que les dernières victimes en date des corrélations illusoires aux États-Unis. Les Afro-américains subissent depuis longtemps les mêmes préjugés dans le domaine de la criminalité. Dans tous les pays du monde, on trouve des groupes minoritaires affublés de diverses tares sous le seul prétexte que ce sont des tares insolites et que les minorités sont des minorités."
Pour Shankar Vedantam, s'il faut comprendre d'où viennent ces préjugés, il faut aussi les refuser et les combattre.