



PSA veut utiliser la rupture conventionnelle collective dès 2018
Selon le Parisien, PSA Peugeot-Citroën va utiliser la rupture conventionnelle collective dès 2018 pour se séparer d'une partie de ses salariés, sur la base du volontariat. Dans un document interne, la direction explique vouloir en parler dès janvier aux syndicats.
Instaurée par les ordonnances du gouvernement, la rupture conventionnelle collective (RCC) permet le départ de nombreux salariés sans passer par le complexe plan de départ volontaire (PDV) qui, lui-même, évitait d'entamer des licenciements économiques. Le PDV empêchait notamment l'entreprise d'embaucher pendant un an pour assurer que le plan avait un motif économique. Avec la RCC, ce n'est désormais plus le cas.
Pour autant, le nouveau dispositif doit être approuvé par une majorité des syndicats, ce qui est loin d'être encore le cas chez PSA. "C'est un recul supplémentaire pour les droits des travailleurs" a ainsi critiqué auprès du Parisien, Pierre Mercier, délégué syndical central CGT du groupe. "Récemment, j’ai visité pas mal d’usines PSA, ça tourne à plein avec un volant d’intérimaires très important (...) alors avant de supprimer des emplois, ils feraient peut-être mieux de regarder autrement" a expliqué, de son côté le patron de FO, Jean-Claude Mailly, sur France Info.
PSA n'est pas le seul groupe à envisager cette rupture collective. L'enseigne de prêt-à-porter Pimkie souhaite l'utiliser pour 200 salariés, selon les syndicats.